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La protection des données dans les contrats de services informatiques transfrontaliers

L’évolution rapide des technologies de l’information et de la communication a transformé le paysage des services informatiques, permettant aux entreprises de fournir des services et de stocker des données à l’échelle mondiale. Cependant, cette expansion transfrontalière des services informatiques a soulevé des préoccupations majeures en matière de protection des données personnelles.

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La protection des données est un sujet brûlant dans le monde d’aujourd’hui, et les lois sur la protection des données sont de plus en plus strictes pour garantir la confidentialité et la sécurité des informations personnelles. Cela a des implications significatives pour les contrats de services informatiques transfrontaliers, car ils impliquent souvent la collecte, le stockage et le traitement de données personnelles.

L’application des lois sur la protection des données dans les contrats de services informatiques transfrontaliers pose des défis uniques. Tout d’abord, il y a souvent une différence entre les lois sur la protection des données des pays d’origine et ceux du pays où les services sont fournis. Cela crée une tension entre la nécessité de se conformer aux lois du pays d’origine et celle de respecter les lois du pays d’accueil.


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De plus, les contrats de services informatiques transfrontaliers impliquent souvent plusieurs parties, dont certaines peuvent être situées dans des pays différents. Cela complique davantage l’application des lois sur la protection des données, car chaque pays peut avoir ses propres règles et réglementations en matière de protection des données.

En outre, les lois sur la protection des données évoluent rapidement, ce qui rend difficile la mise en conformité des contrats de services informatiques transfrontaliers sur le long terme. Les entreprises doivent être constamment vigilantes et s’adapter aux nouvelles lois et réglementations pour éviter les sanctions potentielles et les atteintes à la réputation.

Pour faire face à ces défis, les entreprises doivent adopter une approche proactive en matière de protection des données dans les contrats de services informatiques transfrontaliers. Cela implique de mener des évaluations approfondies de la conformité aux lois sur la protection des données, de mettre en place des mesures de sécurité robustes pour protéger les informations personnelles, et d’établir des mécanismes clairs de responsabilité et de gouvernance des données.

L’application des lois sur la protection des données dans les contrats de services informatiques transfrontaliers est un défi complexe mais essentiel. Les entreprises doivent être conscientes des réglementations en vigueur dans les pays concernés, mettre en place des mesures de conformité efficaces et être prêtes à s’adapter aux évolutions législatives. En agissant de manière proactive, les entreprises peuvent non seulement se conformer aux lois sur la protection des données, mais aussi gagner la confiance des clients et préserver leur réputation dans un monde de plus en plus axé sur la confidentialité et la sécurité des données.

I. Pourquoi protéger les données personnelles ?

A. Contexte général

Dans le contexte général de l’application des lois sur la protection des données personnelles dans les contrats de services informatiques transfrontaliers, il est essentiel de comprendre que les données personnelles sont devenues un enjeu majeur dans l’économie numérique mondiale. Avec la numérisation croissante des services et des échanges transfrontaliers, les entreprises doivent se conformer à un ensemble complexe de réglementations sur la protection des données pour assurer la confidentialité et la sécurité des informations personnelles de leurs utilisateurs.

Les contrats de services informatiques transfrontaliers impliquent souvent le transfert de données à caractère personnel entre différentes juridictions, ce qui soulève des défis en matière de conformité aux lois nationales et internationales sur la protection des données. Cela nécessite une attention particulière aux clauses contractuelles, aux mécanismes de transfert de données et aux mesures de sécurité pour garantir le respect des droits des individus et éviter les risques associés à la non-conformité.

B. L’importance de la protection des données personnelles dans les services informatiques transfrontaliers

L’importance de la protection des données personnelles dans les services informatiques transfrontaliers ne peut être sous-estimée. Les données personnelles sont des informations sensibles qui peuvent révéler des détails intimes sur les individus, tels que leur identité, leurs préférences, leurs habitudes d’achat et leur historique médical.

La collecte, le traitement et le stockage de ces données nécessitent une attention particulière pour garantir la confidentialité et la sécurité des personnes concernées.

Tout d’abord, la protection des données personnelles est un droit fondamental. Les individus ont le droit de contrôler leurs propres informations personnelles et de décider comment elles sont utilisées.

Les lois sur la protection des données ont été mises en place pour garantir que les entreprises respectent ces droits et traitent les données personnelles de manière éthique et légale. De plus, la protection des données personnelles est essentielle pour maintenir la confiance des utilisateurs et des clients.

Les violations de données et les atteintes à la vie privée peuvent avoir des conséquences graves pour les individus concernés, tant sur le plan financier que sur le plan émotionnel. Les entreprises qui ne parviennent pas à protéger les données personnelles risquent de perdre la confiance de leurs clients et de leur réputation. Dans le contexte des services informatiques transfrontaliers, où les données peuvent être transférées entre différents pays, il est d’autant plus important de garantir la protection des données personnelles.

Les lois sur la protection des données varient d’un pays à l’autre, ce qui rend complexe la mise en conformité avec les réglementations dans chaque juridiction. Les entreprises doivent donc être conscientes des exigences légales dans chaque pays où elles opèrent et prendre les mesures nécessaires pour garantir la conformité.

En outre, les services informatiques transfrontaliers peuvent impliquer le traitement de données sensibles dans des secteurs tels que la santé, les finances et les ressources humaines. Ces données nécessitent une protection accrue en raison de leur nature sensible et de leur potentiel d’impact sur la vie des individus. La violation de la confidentialité de ces données peut entraîner des conséquences graves, y compris des préjudices physiques, financiers ou psychologiques. Enfin, la protection des données personnelles est également importante d’un point de vue éthique. Les entreprises ont la responsabilité de traiter les données personnelles de manière équitable et transparente, en respectant les principes de minimisation des données, de finalité spécifique et de sécurité. Cela implique de mettre en place des mesures de sécurité appropriées pour prévenir les accès non autorisés, les pertes ou les fuites de données.

En somme, la protection des données personnelles dans les services informatiques transfrontaliers est essentielle pour respecter les droits fondamentaux des individus, maintenir la confiance des utilisateurs et des clients, se conformer aux réglementations, protéger les données sensibles et agir de manière éthique. Les entreprises doivent donc accorder une attention particulière à la protection des données personnelles et mettre en place les mesures appropriées pour garantir la confidentialité et la sécurité des informations personnelles.

II. Réglementation des données personnelles

A. Principes généraux de protection des données

  1. Consentement éclairé et volontaire

Le consentement éclairé et volontaire est l’un des principes fondamentaux de protection des données personnelles. Il stipule que les individus doivent donner leur consentement de manière claire, spécifique et librement donné avant que leurs données personnelles ne soient collectées, traitées ou transférées. Les entreprises doivent obtenir un consentement explicite et informé, et offrir la possibilité de retirer ce consentement à tout moment.

  1. Collecte limitée et finalité spécifique

Ce principe stipule que les données personnelles ne doivent être collectées que de manière adéquate, pertinente et limitée à ce qui est nécessaire pour atteindre un objectif spécifique. Les entreprises doivent informer les individus de la finalité de la collecte de leurs données et ne doivent pas utiliser ces données à d’autres fins sans obtenir un consentement supplémentaire.

  1. Exactitude et mise à jour des données

Il est essentiel de garantir l’exactitude et la mise à jour des données personnelles. Les entreprises doivent prendre des mesures raisonnables pour s’assurer que les données personnelles qu’elles détiennent sont exactes, complètes et à jour. Les individus ont le droit de demander la rectification ou la suppression de leurs données incorrectes ou obsolètes.

  1. Sécurité et confidentialité des données

La sécurité et la confidentialité des données personnelles sont des principes clés de protection des données. Les entreprises doivent mettre en place des mesures de sécurité appropriées pour protéger les données personnelles contre les accès non autorisés, les pertes ou les fuites. Cela peut inclure l’utilisation de technologies de cryptage, de pare-feu et de contrôles d’accès.

  1. Conservation limitée dans le temps

Ce principe stipule que les données personnelles ne doivent être conservées que pendant la durée nécessaire pour atteindre la finalité pour laquelle elles ont été collectées. Les entreprises doivent définir des périodes de conservation appropriées et supprimer les données personnelles une fois qu’elles ne sont plus nécessaires, sauf si la loi l’exige autrement.

En conclusion, l’application des lois sur la protection des données personnelles dans les contrats de services informatiques transfrontaliers nécessite de respecter les principes généraux de protection des données. Le consentement éclairé et volontaire, la collecte limitée et la finalité spécifique, l’exactitude et la mise à jour des données, la sécurité et la confidentialité des données, ainsi que la conservation limitée dans le temps sont autant de principes essentiels pour garantir la protection des données personnelles.

Les entreprises doivent intégrer ces principes dans leurs pratiques et leurs contrats afin de respecter les droits fondamentaux des individus et de se conformer aux réglementations en matière de protection des données.

B. Cadre juridique international et européen

Le cadre juridique international et européen en matière de protection des données personnelles joue un rôle crucial dans la régulation des contrats de services informatiques transfrontaliers. En particulier, le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) de l’Union européenne, entré en vigueur en 2018, établit des principes et des obligations clés pour le traitement des données personnelles, y compris les transferts de données en dehors de l’UE.

Dans le contexte international, des accords et des normes tels que le Privacy Shield entre l’UE et les États-Unis, ou les clauses contractuelles types de la Commission européenne, offrent des mécanismes pour encadrer les transferts transfrontaliers de données personnelles.

Il est essentiel pour les entreprises d’opérer dans le respect de ces réglementations pour éviter les sanctions potentielles, garantir la confiance des clients et maintenir des relations commerciales solides à l’échelle internationale. Ainsi, la conformité aux normes européennes et internationales en matière de protection des données personnelles est un aspect crucial à prendre en compte lors de la rédaction et de la gestion des contrats de services informatiques transfrontaliers..

C. Implications pour les contrats transfrontaliers de services informatiques

Les lois sur la protection des données personnelles ont des implications importantes pour les contrats transfrontaliers de services informatiques. Voici quelques points clés à prendre en compte :

  1. Juridiction applicable :

Lorsqu’un contrat de service informatique est conclu entre des parties situées dans des pays différents, il est important de déterminer quelle juridiction est applicable en matière de protection des données. Chaque pays a ses propres lois et réglementations en la matière, et il est essentiel de s’assurer que le contrat est conforme à ces lois.

  1. Transfert de données personnelles :

Les contrats de services informatiques peuvent impliquer le transfert de données personnelles entre les parties. Dans ce cas, il est nécessaire de respecter les règles de transfert de données transfrontalier, telles que les clauses contractuelles types ou les mécanismes de certification, afin de garantir un niveau adéquat de protection des données.

  1. Responsabilité du sous-traitant :

Si le prestataire de services informatiques sous-traite certaines activités à des sous-traitants situés dans d’autres pays, il est important de s’assurer que ces sous-traitants respectent également les lois sur la protection des données. Le contrat devrait prévoir des clauses spécifiques concernant la responsabilité du sous-traitant en matière de protection des données.

  1. Consentement des utilisateurs :

Les lois sur la protection des données exigent souvent que les utilisateurs donnent leur consentement éclairé pour le traitement de leurs données personnelles. Les contrats de services informatiques doivent donc inclure des dispositions permettant de recueillir et de gérer efficacement le consentement des utilisateurs

  1. Sécurité des données :

Les contrats de services informatiques doivent prévoir des mesures de sécurité appropriées pour protéger les données personnelles contre les accès non autorisés, les divulgations ou les pertes. Il est important d’identifier les normes de sécurité appropriées et de veiller à ce que le prestataire de services informatiques les respecte.

III. Conséquences de la non-conformité

A. Sanctions et amendes

En cas de non-conformité aux lois sur la protection des données personnelles dans les contrats de services informatiques transfrontaliers, il y a plusieurs conséquences possibles. Voici quelques-unes des actions correctives et mesures à prendre :

  1. Notification des autorités de protection des données :

En cas de violation de la législation sur la protection des données, il est souvent nécessaire de notifier les autorités compétentes. Cela peut impliquer de fournir des détails sur la violation et les mesures prises pour y remédier.

  1. Communication aux parties concernées :

Si la non-conformité a un impact sur les données personnelles des individus, il peut être nécessaire d’informer les personnes concernées de la violation et des mesures prises pour remédier à la situation.

  1. Révision des contrats :

Il peut être nécessaire de revoir les contrats de services informatiques transfrontaliers pour s’assurer qu’ils sont conformes aux lois sur la protection des données. Cela peut impliquer de mettre en place des clauses spécifiques pour garantir la sécurité et la confidentialité des données.

  1. Mise en place de mesures de sécurité :

Il est important de prendre des mesures pour remédier aux failles de sécurité qui ont conduit à la non-conformité. Cela peut inclure la mise en place de mesures de sécurité techniques et organisationnelles pour protéger les données personnelles.

  1. Sanctions et amendes :

Selon la gravité de la non-conformité, des sanctions et amendes peuvent être imposées par les autorités compétentes. Il est donc essentiel de se conformer aux lois sur la protection des données pour éviter de telles sanctions. Il est important de noter que les mesures à prendre en cas de non-conformité peuvent varier en fonction de la législation applicable et de la gravité de la violation. Il est recommandé de consulter des experts juridiques spécialisés dans la protection des données pour obtenir des conseils spécifiques à votre situation.

L’application des lois sur la protection des données personnelles dans les contrats de services informatiques transfrontaliers est essentielle pour garantir la protection des données des utilisateurs et respecter les obligations légales. En cas de non-conformité aux lois sur la protection des données personnelles, plusieurs conséquences peuvent survenir, notamment :

  1. Sanctions administratives :

Les autorités de protection des données peuvent imposer des sanctions administratives, telles que des avertissements, des amendes administratives, des restrictions d’activités, voire la suspension ou la révocation des autorisations ou licences.

  1. Amendes financières :

Les amendes financières peuvent être imposées en cas de violation des lois sur la protection des données. Le montant de ces amendes peut varier en fonction de la gravité de la violation et des dispositions légales applicables dans chaque juridiction. Dans certains cas, les amendes peuvent atteindre un pourcentage significatif du chiffre d’affaires annuel de l’entreprise.

  1. Responsabilité civile :

En cas de violation des droits des personnes concernées, les entreprises peuvent être tenues responsables devant les tribunaux civils et peuvent faire l’objet de poursuites en dommages et intérêts. Les personnes concernées peuvent demander une indemnisation pour le préjudice subi en raison de la violation de leurs droits.

  1. Réputation et confiance :

La non-conformité aux lois sur la protection des données peut entraîner une atteinte à la réputation de l’entreprise. Les violations de la confidentialité et de la sécurité des données peuvent affecter la confiance des clients et des partenaires commerciaux, ce qui peut avoir un impact négatif sur les activités de l’entreprise à long terme. Il est donc crucial pour les entreprises de se conformer aux lois sur la protection des données personnelles et d’intégrer des mesures de sécurité et de confidentialité appropriées dans leurs contrats de services informatiques transfrontaliers. Cela permet de réduire les risques de non-conformité et de garantir la protection des données personnelles des utilisateurs.

B. Impact sur la réputation et la confiance des clients

La non-conformité aux lois sur la protection des données personnelles dans les contrats de services informatiques transfrontaliers peut avoir de graves conséquences sur la réputation et la confiance des clients. Voici quelques-unes de ces conséquences :

  1. Perte de confiance des clients :

Lorsqu’une entreprise ne se conforme pas aux lois sur la protection des données, cela peut entraîner une perte de confiance de la part de ses clients. Les clients sont de plus en plus préoccupés par la confidentialité et la sécurité de leurs données personnelles, et ils attendent des entreprises qu’elles les protègent de manière adéquate. En ne respectant pas ces attentes, une entreprise risque de perdre ses clients existants et de faire fuir de potentiels nouveaux clients.

  1. Réputation ternie :

Une violation des lois sur la protection des données peut entraîner une réputation ternie pour une entreprise. Les médias et les réseaux sociaux peuvent rapidement se saisir de ces violations et en faire la une des journaux. Cela peut nuire à la réputation de l’entreprise, qui peut être perçue comme irresponsable ou peu fiable en matière de protection des données. Cette mauvaise réputation peut être difficile à rétablir et peut avoir un impact à long terme sur la croissance de l’entreprise.

  1. Sanctions financières :

Outre les amendes financières dont nous avons parlé précédemment, la non-conformité aux lois sur la protection des données peut entraîner d’autres sanctions financières. Par exemple, une entreprise peut être tenue de payer des indemnités aux personnes dont les données ont été compromises ou exploitées de manière non autorisée. Ces indemnisations peuvent être coûteuses et avoir un impact financier significatif sur l’entreprise.

  1. Actions en justice :

Les violations des lois sur la protection des données peuvent également donner lieu à des actions en justice de la part des personnes dont les données ont été affectées. Les clients mécontents peuvent intenter des actions en justice pour demander des dommages et intérêts, ce qui peut entraîner des coûts supplémentaires et une exposition médiatique négative pour l’entreprise.

C. Actions correctives et mesures à prendre en cas de non-conformité

Pour remédier aux failles de sécurité qui ont conduit à la non-conformité aux lois sur la protection des données, voici quelques mesures de sécurité à prendre :

  1. Évaluation des risques :

Effectuer une évaluation approfondie des risques liés à la sécurité des données personnelles afin de comprendre les vulnérabilités et les menaces potentielles.

  1. Mise en place de politiques de sécurité :

Élaborer et mettre en œuvre des politiques de sécurité claires et exhaustives qui définissent les procédures et les bonnes pratiques à suivre pour protéger les données personnelles.

  1. Formation du personnel :

Sensibiliser et former le personnel sur les bonnes pratiques de sécurité des données, y compris l’importance de la confidentialité, de la protection des mots de passe, de l’utilisation sécurisée des systèmes et des outils, etc.

  1. Contrôles d’accès :

Mettre en place des contrôles d’accès stricts pour limiter l’accès aux données personnelles uniquement aux personnes autorisées. Cela peut inclure l’utilisation de mots de passe sécurisés, d’authentification à plusieurs facteurs et de contrôles de privilèges d’accès.

  1. Chiffrement des données :

Utiliser le chiffrement pour protéger les données personnelles sensibles, tant en transit que lorsqu’elles sont stockées. Cela peut aider à prévenir l’accès non autorisé aux données en cas de compromission des systèmes.

  1. Gestion des incidents de sécurité :

Mettre en place un processus de gestion des incidents de sécurité qui permet de détecter, de signaler et de répondre rapidement aux violations de sécurité ou aux incidents de données personnelles.

  1. Vérification régulière :

Effectuer des audits et des vérifications régulières pour s’assurer que les mesures de sécurité sont mises en œuvre correctement et sont efficaces.

  1. Collaboration avec des tiers :

Si vous travaillez avec des partenaires ou des prestataires de services, assurez-vous qu’ils respectent également les normes de sécurité des données personnelles et mettent en place des mesures de sécurité adéquates. Ces mesures de sécurité peuvent aider à renforcer la protection des données personnelles et à prévenir les violations de sécurité. Cependant, il est important de noter que les mesures spécifiques peuvent varier en fonction de la nature des données et des exigences légales applicables.

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Sources :

  1. La loi Informatique et Libertés | CNIL
  2. Donnée personnelle | CNIL
  3. CHAPITRE I – Dispositions générales | CNIL
  4. Assurer votre conformité en 4 étapes | CNIL
  5. RGPD & Consentement : tout ce qu’il faut savoir | Mailjet
  6. Fuite massive de données personnelles de santé – Protection des données | Dalloz Actualité (dalloz-actualite.fr)

 

RESEAUX SOCIAUX ET VIE PRIVEE ET PROFESSIONNELLE

Aujourd’hui, une partie importante de la population dispose d’un réseau social. Depuis ces dix dernières années, les réseaux sociaux occupent une place très importante sur internet. Par conséquent, cela peut avoir un impact sur la vie privée ainsi que la vie professionnelle.

Il apparaît donc nécessaire d’étudier les enjeux du développement des réseaux sociaux dans la sphère privée et professionnelle.

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L’importance des réseaux sociaux dans la vie des utilisateurs ne fait plus de doute aujourd’hui. Nombreux d’entre nous utilisent ces plateformes pour communiquer. Les réseaux sociaux disposent pour la plupart d’un service de messagerie. La société META a créé Facebook avec l’application Messenger qui permet de communiquer, elle a également créé What’s app. Nous pouvons également citer : Telegram, Twitter, Instagram ou encore Snapchat.

Le problème étant que l’utilisation des réseaux sociaux peut conduire à certaines dérives dans la sphère privée et dans la sphère professionnelle. Ces dérives amènent à des solutions juridiques qui ne sont pas toujours évidentes.

Il est nécessaire que le législateur s’adapte à ces nouveaux moyens de communication. De nouvelles règles ont été établies selon l’usage fait des réseaux sociaux. On distingue l’usage dans la sphère privée et professionnelle.


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Un des problèmes qui n’est pas sans importance est l’impact sur le respect de la vie privée. Sur les réseaux sociaux, tout est partagé, mais aussi, tout est daté. Ainsi, il est facile de savoir de quand date la publication d’un utilisateur. Si celle-ci a été faite pendant ses heures de travail, alors, l’entreprise peut le voir. Également, les réseaux sociaux sont source de risques pour les personnes morales (atteinte à l’image, réputation).

Ces risques causés par le développement massif des réseaux sociaux peuvent donc avoir des conséquences juridiques très importantes.

Pour lutter, certaines lois qui doivent être prises pour protéger les personnes morales et les personnes physiques peuvent avoir pour conséquent de limiter la liberté d’expression.

I. Le droit au respect de la vie privée mis à mal

A) L’accès à des données personnelles

Pour pouvoir s’inscrire sur un réseau social, vous devrez fournir un certain nombre d’informations personnelles (Nom, prénom, adresse mail, adresse postale, date de naissance …)

Les informations fournies sont des données personnelles. Il s’agit de « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable », il n’importe pas que ces informations permettent d’identifier directement ou indirectement la personne

Ces données personnelles sont depuis le 25 mai 2018 soumises au RGPD ( règlement général sur la protection des données). Il s’agit d’un règlement européen ayant pour objectif la protection des données personnelles et des utilisateurs. Dès lors qu’un traitement est réalisé ( collecter, stockage, ou toute autre utilisation faite sur une donnée) alors celui-ci sera soumis au RGPD. Ce traitement doit respecter un certain nombre de principes prévu à l’article 5 du règlement. Également, l’article 6 du règlement énonce que chaque traitement doit avoir une base légale.

L’article 3 du RGPD indique le champ d’application du règlement. Nous pouvons soulever deux critères d’application. Le critère d’établissement, signifie que le règlement s’applique si l’ l’organisme est établi sur le territoire de l’UE, que le traitement ait lieu ou non dans l’UE. Le critère de ciblage correspond quant à lui au fait que dès lors que l’organisme qui est situé dans l’UE ou non, a une activité qui cible des personnes qui se trouvent sur le territoire de l’UE.

Les réseaux sociaux sont donc soumis au règlement général de la protection des données, par conséquent, s’ils ne respectent pas le règlement, ils s’exposent à des sanctions prononcées par la CNIL.

Sur les réseaux sociaux, on peut avoir accès à nos données personnelles. Les réseaux ont mis en place un système permettant de choisir les données devant être confidentielles ou publiques. Lorsque celles-ci sont confidentielles, les autres utilisateurs ne pourront pas les voir.

À titre d’exemple, avant l’arrivée du RGPD, une affaire avait fait grand bruit en : l’affaire Cambridge analytica en date de 2016. La société en mise en cause, avait, pendant l’élection présidentielle américaine, collecté illégalement de nombreuses données sur près de 87 millions d’utilisateurs de Facebook. La société a par la suite analysé les données et ciblé les électeurs qui apparaissaient comme indécis quant au nom de leur futur président. Après avoir ciblé les internautes, un ciblage publicitaire incitant à voter pour un des candidats a été mis en place.

Il est donc important de toujours faire preuve d’une grande vigilance sur les réseaux sociaux.

B) Une frontière floue entre publication privée et public sur internet

Lorsque vous publiez sur vos réseaux sociaux une photographie privée, cela peut amener à certaines problématiques juridiques. Ces photos ne sont peut-être pas si privées que ce que l’on pourrait penser. Selon l’article 9 du Code civil, nous avons tous le droit au respect de notre vie privée. Ainsi, pour pouvoir diffuser sur les réseaux sociaux une photographie, il faut au préalable obtenir l’autorisation de la personne concernée.

À titre d’exemple, pour le réseau social Facebook il est mentionné que « Lorsque vous publiez du contenu ou des informations avec le paramètre public, cela signifie que vous permettez à tout le monde, y compris aux personnes qui n’utilisent pas Facebook, d’accéder à ces informations et de les utiliser, mais aussi de les associer à vous (c’est-à-dire votre nom et votre photo de profil) ».

Cependant, vous disposez toujours du respect de votre droit à l’image qui découle du droit au respect de la vie privée.

Par conséquent, même si la photo a un caractère public par sa visibilité, elle conserve un statut de publication privée et donc vous donne droit au respect de votre vie privée.

Lorsque vous publiez une photo sur vos réseaux et que celle-ci est donc accessible à tous, cette publication peut-elle être relayée par des tiers ?

Le Tribunal de grande instance dans l’affaire ZAHIA a estimé que le magazine qui avait relayé des photos de l’Escort girl publiée sur compte Facebook dans son magazine n’avait pas porté une atteinte au droit à l’image et à la vie privée de la jeune femme. Le Tribunal a déclaré que ces photos étaient « une illustration pertinente d’un fait d’actualité en rapport étroit avec la procédure la concernant ».

Ainsi, selon cette jurisprudence, les photos publiées en privé sur les réseaux sociaux peuvent être considérées comme ayant un caractère public dès lors qu’elle permet d’éclairer un fait d’actualité ou une profession, cette qualification permettant à des journaux de relayer les photos que vous avez publiées.

Ici, cela concernait une personne bénéficiant d’une certaine popularité, cependant, des photos postées par des anonymes pourraient également être considérées comme ayant un caractère public qui permet d’éclairer un fait d’actualité ou une profession.

Une photographie du diplomate Boris Boillon en maillot de bain avec été publiée sans son accord après avoir été prise sur le réseau social copain d’avant. Aucune poursuite n’ont été engagées, cependant, on pourrait estimer ici qu’il s’agit bien d’une photo privée et qu’elle ne pourrait être reprise par le justificatif précité, en effet cela ne semble pas pertinent quant à sa profession.

II. La présence des réseaux sociaux sur le lieu de travail

A) Une redéfinition des contours de la liberté d’expression du salarié

Les salariés sont avant tout des utilisateurs des réseaux sociaux comme tout le monde. Dans le cadre de leur vie privée, ils peuvent s’exprimer sur ces derniers.  Cependant, selon les propos tenus, cela peut avoir des conséquences sur la société pour laquelle ils travaillent ou sur ses dirigeants (atteinte à la réputation de l’entreprise et de ses marques, diffusion de fausse rumeur …)

Cependant, en raison du contrat de travail ou par la loi, cette liberté peut être remise en question pour le salarié.

Il convient de rappeler que l’article 9 du Code civil ainsi que les articles 10 et 11 de la convention européenne des droits de l’homme énoncent un principe fondamental : la liberté d’expression.

Également, selon le Code du travail en son article L.1121-1, nul ne peut porter de restrictions aux libertés individuelles et collectives si ce n’est pas justifié par la nature de la tâche à accomplir ni proportionné au but recherché. La liberté étudiée ici doit s’entendre par la liberté d’expression.

Un salarié peut, dans le cadre de sa liberté d’expression critique son employeur ou son entreprise. Cependant, il y a une limite à cela, les propos tenus par le salarié ne doivent pas être diffamatoires ou injurieux.

L’article L.1222-1 du Code du travail prévoit quant à lui l’obligation de loyauté vis-à-vis de son employeur, en découle l’obligation de confidentialité prévue dans le contrat de travail.

Dès lors que le salarié ne respecte pas les principes énoncés, alors l’employeur pourra sanctionner la faute si elle est caractérisée.

Aujourd’hui, les employeurs peuvent définir leur propre politique quant à l’utilisation des réseaux sociaux par leurs salariés sans que vous ne puissiez vous retrancher derrière votre droit à la liberté d’expression.

Les entreprises disposent aujourd’hui pour la plupart de charte informatique. Ainsi, les employeurs peuvent clairement définir les objectifs liés à l’utilisation professionnelle des réseaux sociaux et préciser les usages qui peuvent en être faits.

B) L’utilisation des réseaux sociaux : un nouveau motif de licenciement

La liberté permet donc au salarié d’émettre des critiques sur son entreprise ou son employeur. Néanmoins, les propos tenus ne doivent pas être diffamatoires ou injurieux, cela pourrait constituer une faute justifiant un licenciement. De plus, pour apprécier la validité de la sanction, il faut opérer une distinction entre des propos tenus dans un cadre privé ou public.

Ainsi, pour apprécier la justification de la sanction, il faudra vérifier si les propos sont diffamants ou injurieux. Il faudra également s’intéresser à la visibilité du message. En effet, si ce dernier n’était visible que par un nombre restreint de personnes sur le réseau social alors il s’agira de propos à caractère privé ne pouvant justifier une sanction. À l’inverse, si les propos étaient visibles, que l’utilisateur avait mis sa publication en « public » alors la sanction sera possible.  Ce second critère a été énoncé par la Cour de cassation en 2013.

Par un arrêt rendu le 12 septembre 2018, la Cour de cassation a eu l’occasion de se prononcer à ce sujet. En l’espèce, un salarié avait tenu des propos dénigrants envers son employeur dans un groupe privé de 14 personnes sur Facebook. La juridiction a estimé que cela relevait ne la liberté d’expression du salarié dans un cadre privé et que par conséquent le licenciement ne pouvait être justifié.

Il convient néanmoins ne préciser que si le groupe avait été en public ou regroupant un plus grand nombre de personnes alors la sanction aurait pu être justifiée.

Enfin, le 15 juin 2021 la Cour européenne des droits de l’homme a rappelé l’importance de la liberté d’expression. En l’espèce une salariée avait fait l’objet d’un licenciement pour avoir « liké » une publication sur Facebook faisant référence à des dérives autoritaires du pouvoir.

Ici, la Cour a estimé que la sanction portait une atteinte disproportionnée au salarié.

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